La tendance est depuis quelques années à la commémoration live d’albums mythiques..Patti Smith pour «Horses », Les Stooges et Iggy Pop pour Raw Power ont célébré lors de tournées mondiales leurs albums cruciaux, ceux qui les avaient lancés dans le Rock N Roll Circus, et surtout fait connaitre aux yeux du public …. Primal Scream n’a pas échappé à cette mode, et depuis plusieurs mois ils sillonnent la planète rock, bien content de marteler leur chef d’œuvre « Screamadelica » à leurs fans conquis d’avance …

Mardi soir 6 septembre, ils faisaient une halte à la Cigale dans le quartier Pigalle pour un unique concert Parisien…Inutile de dire qu’ils jouaient à domicile puisque nombre de fans Anglais (et Ecossais..) avaient fait le déplacement, bien décidés à fêter Bobby Gillespie et son gang …

 

20H45 pile, les lumières s’éteignent, et nous voilà parti pour une soirée qui très rapidement va devenir une célébration païenne ….

Primal Scream entame son set avec 3 énormes tubes de Screamadelica, à savoir“Movin’ On Up”, “Slip Inside This House” (reprise du 13^th Floor Elevator) et “Don’t Fight It Feel It”…Le public est littéralement scotché, K.O debout, et vu du balcon la foule ressemble à une vague hystérique qui semble se fracasser sur le front de scène .. Il faut dire que le son est juste gigantesque, puissant, audible, et que vu l’ampleur des 3 premiers titres, la barre est placée à très haut niveau  ….

Primal Scream est ce soir monstrueusement efficace, en place et semble juste heureux de jouer pour son public ….Le light show rappelle les grandes heures de l’Hacienda dans les 90’s … Une soirée Psyché 90’s sous influence Stonienne circa 70’s …

La suite était courue d’avance, tout «Screamadelica » joué dans le désordre avec une version de « Loaded » électrisant une foule extatique, puis Bobby G toujours aussi félin Jaggerien qu’il y a 20ans, salue la foule et le groupe quitte la scène … Le public béat sait que ça ne peut pas en rester là, et nos Ecossais reviennent pour une dernière triplette de tubes ..Et quels tubes : « Country Girl», « Jailbird » et «Rocks» sont enchainés comme trois rafales annonciatrices de la fin des hostilités .. Le tout en versions longues faisant basculer le concert en énorme jam sur vitaminée ..

22h30 Primal Scream quitte la scène de la Cigale sous les ovations d’un plublic trempé de sueur  et de bonheur… Backstage 20 mn plus tard, Bobby G. ( frais comme un gardon.. Et oui ..) confiera que ce set Parisien restera un des tout meilleurs de la tournée mondiale, et que la réponse enthousiaste du public l’avait galvanisé tout au long du concert ….

Il y avait effectivement « a place to be » mardi soir à Paris, et cette place c’était à la Cigale entre 20h et 23 h …..

El B