Multi-artistes
La musique dans les années 60 #2
La semaine dernière, nous vous présentions le premier volet de notre saga LEGACY Stories sur les sixties. Aujourd’hui, voici l’épisode 2 avec au programme Elvis, The Beatles, Bob Dylan et bien d’autres, le tout en image et en musique avec la playlist LEGACY Stories 60’s #2.
Précédemment dans LEGACY Stories…
Les USA et la vieille Europe découvrent leurs idôles respectives : Elvis Presley et Johnny Hallyday : chacun son King, chacun son Roi. Le « starsystem » qui avait déjà envahit le cinéma (ce même cinéma auquel allait se consacrer Elvis pendant les années 60) contamine à son tour le Rock. Et si cette musique portait un message qui ne demande qu’à exploser ?
Les années 60 ont changé le monde…
Bien avant le minitel et l’iPhone, il y avait le rock et les ondes qu’il parvenait à propager depuis les plateaux de télévision.
Avant Michel Drucker en France, il y avait Ed Sullivan sur les chaines américaines. C’est chez ce bon vieux Ed qu’Elvis effectue quelques remarquables et remarquées prestations au début de sa carrière. C’est aussi lors de cette messe du dimanche soir que les Beatles font leur première apparition dans les foyers américains le 9 février 1964. Apres un set composé de « All My Loving », « Till There Was You » et « She Loves You », les 4 de Liverpool deviennent en une soirée le sujet principal des conversations des kids dans les cours de récré à travers le pays. Toute une génération est témoin ce soir-là d’un « grand moment de télévision ».
Quelques semaines plus tôt, l’Olympia accueille les Beatles du 16 janvier au 4 février 1964. Leur maigre popularité dans l’hexagone ne suffit pas à faire d’eux les têtes d’affiche solides de cette résidence. Bruno Coquatrix fait appel aux artistes alors en vogue : Sylvie Vartan (qui sort cette année-là « La plus belle pour aller danser »), Trini Lopez et Pierre Vassiliu. Cette anecdote en dit long sur le « léger » temps de retard que la France ne cesse d’accuser à travers les années dès qu’il s’agit de repérer les grands noms de demain…
Retour sur le poids croissant de la télévision : c’est via le tube cathodique que le monde découvre des images qui font date : la révolution cubaine, la conquête spatiale, l’assassinat de Kennedy… Ce nouveau média qui ne cesse de se démocratiser montre et documente aussi bien le sublime que l’horrible. Un sentiment que le monde bouge et pas forcément dans le bon sens selon les adolescents qui auront tôt ou tard la lourde tâche de prendre le relais de leurs parents. Cette pensée va s’ancrer dans les esprits jusqu’à son paroxysme a la fin des 60’s avec le mouvement hippie (mais de cela, nous reparlerons plus tard).
L’un des architectes de cette pensée tournée vers l’avenir et un monde diffèrent est Bob Dylan. Fin 1962-début 1963, après un séjour de plusieurs semaines en Europe, et tout particulièrement à Londres, il retourne à New York pour finaliser l’enregistrement de « The Freewheelin’ Bob Dylan », album entré dans la légende notamment grâce à « Blowin’ in the Wind ». Ce titre puise ses racines dans No More Auction Block, un Negro Spiritual chanté par d’anciens esclaves partis se réfugier au Canada. Lentement et surement, Bob Dylan, disciple de Guthrie et troubadour des temps modernes, s’impose dans la première moitié des 60’s comme le porte parole de la musique Folk et fait échos aux questions que se pose la jeunesse occidentale.
Et pendant ce temps, en France…
Entre prise de conscience sociale et idolatrie, le pays de Johnny semble pour le moment plus porté sur la seconde option : en ce jour d’août 1965, « l’idole des jeunes » est à Cannes pour un concert prévu à l’ancien palais des festivals situé sur la croisette. Fraichement libéré de ses obligations militaires, et confortablement installé sur un bateau flottant au large de la ville, il répond aux questions d’un journaliste de RMC. Sa présence se répand comme une trainée de poudre. Les nombreux jeunes venus bronzer sur la plage rangent leurs serviettes et prennent d’assaut les pédalos. Ils se lancent à la poursuite de leur idole. Martine et sa meilleure amie font partie des premières à s’élancer. Elles réussissent à s’approcher au maximum jusqu’au point de saluer leur idole qui leur renvoie la politesse. Les marins sur le bateau leur demande de s’écarter pour des rasions de sécurité. « On lui criait Johnny ! Johnny !… Et les marins nous regardaient comme si nous étions fous », se souvient encore Martine… Les fidèles ont approché leur prophète : hasard qui fait bien les choses lorsque l’on sait que le dernier album en date de Johnny s’appelle « Hallelujah »…
Coming next : Phil Spector, Simon & Garfunkel ou l’amour du son et des belles mélodies…
Et aussi : Elvis enchaîne les films à Hollywood et continue de sortir des disques sans oublier Bob Dylan ou le vrai-faux destin brisé…
Ecoutez les chansons qui ont marqué les 60’s dans la playlist Legacy Stories 60’s #2 sur Deezer ou Spotify.