Décennie après décennie, nous allons redécouvrir les moments les plus glorieux des musiques qui font vibrer le monde : pop, rock, folk, soul, funk, jazz, rap… Il reste des questions cruciales trop souvent laissées sans réponses : que serait devenu le monde sans le disco ? Comment a-t-on pu oublier la cohabitation enivrante du stylo à bille et de la cassette audio à rembobiner ? Est-ce que le mouvement grunge a réellement été porteur d’espoir pour les bûcherons mélomanes ? Nous avons les questions, et nous trouverons les réponses.

Les années 60 

Précédemment, dans l’histoire du rock… Au milieu des années 50, il n’était pas inhabituel de voir des animateurs télé casser des disques de rock en protestation à ce mouvement musical et culturel qui puise ses racines dans le blues et une prise de conscience incontrôlable chez la jeunesse américaine. En 1956, Elvis Presley est le chanteur à faire taire. 4 ans plus tard, il enchaîne les tournages de films avec à la clé une collection impressionnante de chemises à fleurs. Comment les choses ont pu alors aller si vite ? Et surtout, pourquoi ? LEGACY Stories mène l’enquête…

 

A l’aube de cette nouvelle décennie, le rock enfanté dans la douleur par une génération de musiciens noirs privés des grands médias dans une Amérique encore en proie aux clivages raciaux continue de toucher les masses. Le genre s’est fraichement trouvé un roi en la personne d’Elvis Presley. Cette voix de noir dans un corps de blanc (il remporte trois Grammy Awards, en 1967, 1972 et 1974 pour des enregistrements gospel, une sorte d’officialisation de son amour pour ce style musical sacré) met deux ans à bouleverser le paysage musical du 20^ème siècle. Mais en 1958, il se plie à ses obligations militaires. A son retour de l’armée en mars 1960, et alors que la décennie ne demande qu’à laisser souffler encore plus loin cet esprit de révolution qu’il a initié, Presley quitte les studios d’enregistrements pour se consacrer à une carrière cinématographique qui fige son univers dans des ambiances souvent naïves. Mais cette retraite relative lui permet tout de même de sortir deux singles certifiés disques de platine aux USA (2 millions d’exemplaires) : « Stuck On You » et « It’s Now Or Never » qui occupent la première place du Billboard Top 40 respectivement pendant 4 et 5 semaines.

 

Les années 60 sont donc virtuellement privées de son King. Ce qui laisse le terrain libre à l’éclosion d’un nouveau genre : la pop, propulsée par un groupe de 4 garçons – anglais – dans le vent : The Beatles.  A l’été 1960, le jeune groupe (qui compte alors Pete Best dans le rôle du batteur) écume les clubs de Hambourg (Allemagne) en s’appuyant sur les standards rock, blues mais aussi soul avec des reprises issues du catalogue Motown.

En France, le public vit sa révolution rock à travers le regard bleu d’un gamin de 16 ans : Johnny Hallyday (né Jean-Philippe Smet). Après un EP chez Vogue, « T’aimer Follement» publié le 16 mars 1960, il sort le 03 juin de la même année son premier titre notoire, « Souvenirs, Souvenirs », qui sonne comme le générique de toute une génération. Quelques semaines plus tôt, le 18 avril, il effectue sa première apparition télé aux côtés de sa « marraine », Line Renaud dans l’émission « L’école des vedettes », présentée par Aimée Mortimer. La France venait de trouver son « idole des jeunes ».

Coming next : le témoignage d’une fan des yéyés qui a poursuivi Johnny Hallyday en pédalo et assisté au concert des Beatles à l’Olympia en 1964…

Et aussi : Bob Dylan brunche pour de bon à New York, Miles Davis se frotte au free jazz, et Simon & Garfunkel chantent en silence…

Ecoutez les chansons qui ont marqué les 60’s dans la playlist Legacy Stories 60’s #1 sur Deezer ou Spotify.