Multi-artistes
La collection « The Legacy Of » arrive
Legacy Recordings France est heureux de présenter la collection « The Legacy Of », en collaboration avec DJ Reverend P.
Composée de onze volumes, elle propose de découvrir ou redécouvrir les classiques intemporels et les perles rares et introuvables de la musique noire américaine.
Pour la première fois, trois des volumes de la collection (Disco, Soul et Funk) ont été sélectionnés par DJ Reverend P, (ParisGotSoul.com) en collaboration avec Legacy Recordings.
La collection fut dans un premier temps présentée en exclusivité sur iTunes et Apple Music. Elle est désormais disponible sur toutes les plateformes (cliquez ici). « The Legacy Of » sortira en édition triple CD dès le 25 mars 2016 et en double vinyles (dès le 16 avril en exclusivité pour le Disquaire Day, puis le 20 avril dans les points de vente classiques). Cette série de compilations s’adresse aux amateurs de musiques black et aux fans à la recherche des versions rares ou oubliées des titres cultes qui ont écrit l’histoire de la musique noire américaine. Chacun des 11 volumes se compose de 30 chansons avec, pour certaines, des versions présentées pour la première fois dans une collection thématique.
Découvrez ou redécouvrez les classiques intemporels et perles introuvables de la musique noire américaine en versions extended, 12inch, remastered, alternate, remixes rares, live, sélectionnés pour vous par
DJ REVEREND P et LEGACY!
Inclus les pépites de : Herbie Hancock, Earth Wind & Fire, Bobby Womack, The O’jays, Gladys Knight & The Pips, Miles Davis, The Isley Brothers, Billie Holiday, The Jacksons, Nas, Jay-Z, Wu-Tang Clan, Cypress Hill, DJ Quik, TLC, Maxwell, Ginuwine…
« The Legacy Of » : les volumes en détails et racontés par Legacy.
The Legacy of Disco
Formidable synthèse des courants majeurs de la musique noire américaine, le Disco répond surtout à une demande croissante des clubs toujours plus avides de chansons rivalisant d’originalité pour attirer et garder le public sur les pistes de danse. Le courant se développe aux USA et se propage à travers le monde.
La grosse caisse qui bat comme un cœur au bord de la syncope, le tout accompagné de jeux de cordes qui s’envolent toujours plus haut : voilà quelques-uns des ingrédients de ce style qui marque la vie des grandes figures de la musique noire. Comme une réponse aux crises économiques qui gangrènent les gouvernements à travers le monde vers le milieu des années 70, le Disco lance un appel à la fête et à l’insouciance. Et sur ce terrain, nombreux sont les artistes qui se retrouvent : les stars de la Soul se reconvertissent et goutent aux joies du succès auprès d’un nouveau public (Gladys Knight & the Pips, et « Taste of Bitter Love », Patti Labelle et « Music Is My Way of Life » ici dans sa version 12inch). Les figures emblématiques de Philly se plient sans rechigner à cet exercice (Teddy Pendergrass avec « Do Me » et « Only You » tous les deux dans leurs versions 12inch, MSFB avec « Love Is the Message » également en 12inch version). Là encore, l’industrie du disque bénéficie directement de l’essor du Disco : plus que jamais, les versions et mixes ambitieux flirtant régulièrement avec la barre des 10 minutes sont pressés sur de somptueux Maxi 45T que les D.J.’s s’empressent de faire tourner jusqu’au dernier sillon. Avec le Disco, la musique sort définitivement du schéma classique du tube de 3 minutes formaté pour les radios (Harold Melvin & the Blue Notes avec « Bad Luck » (ici en version Mike Maurro Extended Remix), The O’Jays avec « I Love Music » (dans la compilation en version mixée par le fameux Tom Moulton), ou encore Idris Muhammad avec « Could Heaven Ever Been Like This »).
Le Disco donne aussi naissance à des mélodies intemporelles et maintes fois reprises comme « Don »t Leave Me This Way » (encore une fois en version Tom Moulton mix), composée par le duo de producteurs mythiques Gamble & Huff avec Cary Gilbert, et enregistrée pour la première fois par Harold Melvin & the Blue Notes.
Sélection DJ Reverend P
1 George Duke : I Want You For Myself (Original Mike Maurro Extended Remix)
2 Archie Bell & The Drells : Where Will You Go When the Party Is Over
3 The Jacksons : Walk Right Now (12″ John Luongo Disco Mix)
4 Eddie Kendricks : Ain’t no smoke without fire (12″ version)
5 Earth Wind & Fire : Boogie Wonderland (12″ version)
6 Jean Carn : Was That All It Was (78rpm Version)
7 Esther Phillips : What a Difference A Day Makes
8 Gladys Knight & The Pips : Taste Of Bitter Love
9 Harold Melvin and the Blue Notes : Don’t Leave Me This Way (A Tom Moulton Mix)
10 Melba Moore : You Stepped Into My Life (12″ version)
11 Herbie Hancock : Saturday Night
12 Teddy Pendergrass : Only You (12″ version)
13 Idris Muhammad : Could Heaven Ever Be Like this
14 The Emotions : I Don’t Want To Lose Your Love (Special Disco Version)
15 Linda Hopkins : It’s In Your Blood (12″ version)
16 Lou Rawls : See You When I Git There
17 MFSB : Love Is the Message (12″ version)
18 Norman Connors : Once I’ve Been There (Remastered 12″ version)
19 Patti Labelle : Music Is my Way Of Life (12″ version)
20 Phyllis Hyman : You Know How to Love Me (12″ version Digitally Remastered)
21 New York Community Choir : Express Yourself (12″ version)
22 The O’Jays : I Love Music (A Tom Moulton Mix)
23 Harold Melvin and the Blue Notes : Bad Luck (Original Mike Maurro Extended Remix)
24 Teddy Pendergrass : Do Me (12″ version)
25 The Three Degrees : Dirty Ol’ Man (12″ version)
26 The Trammps : Love Epidemic (Extended Version)
27 Melba Moore : Standing Right Here (Tom Moulton Mix)
28 GQ : Boogie Oogie Oogie (12″ Version)
29 Bruce Johnston : Pipeline (12″Disco Version)
30 Jackie Moore : This time baby (Special 12″ Version)
Canal royal emprunté par les plus grands noms de la musique noire américaine, la Soul reste ce miroir de l’âme qui raconte les vies de ces hommes et de ces femmes qui, imprégnés des chants Gospel, laissent exploser leurs sentiments les plus intimes tout en portant un regard critique et réaliste sur le monde qui les entoure.
À l’aube des années 70, la Soul se nourrit d’une conscience politique qui est la conséquence de l’éveil social de la jeunesse américaine (auquel le mouvement Hippie n’est pas étranger). Plusieurs artistes débutants et confirmés remplissent les rangs des écuries prometteuses comme Philadelphia International Records, ou encore Epic, filiale de CBS principalement dédiée aux artistes afro-américains, sans oublier Buddha Records.
Le volume Soul de Legacy of explore ainsi la galaxie Soul où se croisent Billy Paul avec une version live enregistrée au Hammersmith Odeon de Londres en 1973, langoureuse et plaintive à souhait de « Me & Mrs Jones », et Shuggie Otis, créateur du légendaire « Strawberry Letter 23 » que les Johnson Brothers reprennent et démocratisent quelques années plus tard. Les crooners (Tyrone Davis et Teddy Pendegrass) partagent l’affiche avec les grandes dames que sont Patti labelle (« I Don’t Go Shopping ») et Nina Simone (« Funkier Than a Mosquito’s Tweeter » en version remasterisée). Côté groupes, les Jacksons se frottent à un son toujours plus mature sur « Show You the Way to Go » tandis que Earth, Wind & Fire fait tourner son mythique « Fantasy » (version Shelter DJ Mix) pendant 9 minutes euphorisantes. Cette livraison de chansons mythiques ou rares permet de dresser un constat implacable : la Soul est cette sève essentielle qui a su nourrir pendant de très longues années les plus grands créateurs des courants qui ont tenté de lui succéder, du Funk à la Nu Soul sans oublier le New Jack Swing et le Rap.
Sélection DJ Reverend P
1 Bobby Womack : How Could You Break My Heart (12″ version)
2 Dexter Wansel : The Sweetest Pain (12″ version)
3 The O’Jays : Back Stabbers (A Tom Moulton Mix)
4 Teddy Pendergrass : When Somebody loves you back
5 Billy Paul : Me and mrs Jones (Live Hammersmith Odeon, London, England 1973)
6 Norman Connors : The Creator has a master plan (12″ version)
7 Tyrone Davis : In The Mood
8 Johnny Taylor : Please don’t stop (that song from playing)
9 Bill Withers : Harlem
10 The Jacksons : Show You The Way to Go
11 Earth Wind and Fire : Fantasy (Shelter DJ Mix)
12 Shuggie Otis : Strawberry letter 23
13 Gladys Knight & The Pips : I Feel A Song In My Heart
14 Lou Rawls : You’ll Never Find Another Love Like Mine
15 MFSB : Use Ta Be My Guy
16 Nina Simone : Funkier than a Mosquito Tweeter (Remastered)
17 The Delfonics : You Are Gone
18 The Main Ingredient : Rolling Down The Mountain Side
19 The Manhattans : Kiss and Say Goodbye
20 Billy Paul : Let ‘Em In
21 The O’Jays : Darlin’ Darlin’ Baby (Sweet, Tender, Love)
22 Ronnie Dyson : I don’t wanna cry
23 Patti Labelle : I don’t go shopping
24 Major Lance : That’s what mama say
25 Norman Connors & Phyllis Hyman : Betcha by Golly, Wow (12″ version)
26 Erma Franklin : Piece of my heart
27 The Isley Brothers : Make me say it again (Part I & II)
28 Leon Haywood : It’s Got to Be Mellow
29 Harold Melvin and The Blue Notes : Wake Up Everybody (12″ version)
30 Sly and The Family Stone : If you want me to stay
Évolution logique de la Soul, le Funk renferme une énergie et une hargne qui poussent les guitares et les batteries à rugir et à sonner de façon inédite. Les increvables Isley Brothers se frottent au genre avec plaisir (« Hurry Up and Wait »). Les artistes issus du Jazz (Herbie Hancock, « Stars in your Eyes » en version intégrale de onze minutes) et Harvey Mason (« Till You Take My Love » en 12inch version) ou de la Soul (Aretha Franklin, « Get It Right » en 12inch version) contribuent à l’essor de ce style musical qui, à l’instar du Disco, dynamise le marché du single en développant le format Maxi 45T : le Funk fait le bonheur des pistes de danse et les D.J.’s réclament des versions longues impossibles à graver sur de simples 45T.
George Duke (« Brazilian Love Affair » en version 12inch) et People’s Choice (« Do Anyway You Wanna » 12inch version également) retiennent bien cette leçon. Le Funk se vit également sur scène avec toute l’intensité qui le caractérise : les Jacksons transforment ainsi « Rock With You » (live version) en un missile Funky qui oublie l’ambiance plus feutrée de la version studio. Marvin Gaye démontre que le Funk sait se marier de façon magique aux machines (« Rockin’ After Midnight »). Stevie Wonder livre à Carl Anderson le mythique « Buttercup », mélodie insouciante composée au début des années 70 mais enregistrée par Carl en 1985. Là encore, certaines des chansons réunies sur cette sélection ont réussi à faire peau neuve dans les années 90 et au delà grâce aux samples : « Looking Up To You » de Michael Wycoff permet ainsi à Zhané de créer leur « Hey Mr D.J. » Et comment ne pas reconnaître les couplets de « Booti Call de « BLACKstreet dès les premières secondes de « Lowdown » de BozScaggs ? And the beat goes on…
Sélection DJ Reverend P
1 Herbie Hancock : Stars in you eyes (Special 12″ Version)
2 George Duke : Brazilian Love Affair (12″ version)
3 Luther Vandross : Never Too Much (12″ version)
4 Michael Wycoff : Looking Up To You
5 The Jacksons : Rock with you (live)
6 Earth, Wind and Fire : I’ve Had Enough
7 The Jones Girls : Nights Over Egypt
8 Keni Burke : Risin’ To The Top (12″ version)
9 People’s Choice : Do It Any Way You Wanna (12″ version)
10 Tom Browne : Funkin’ for Jamaica
11 Bernard Wright : Haboglabotribin
12 Aretha Franklin : Get It Right (12″ version)
13 Gladys Knight & The Pips : Love Is awlays On Your Mind (12″ version)
14 The Isley Brothers : So You Wanna Stay Down
15 Marvin Gaye : Rockin’ After Midnight
16 Raydio : More Than One Way To Love A Woman
17 Carl Anderson : Buttercup
18 Rodney Franklin : The Groove
19 Teddy Pendergrass : I Can’t Leave your Love Alone (12″ version)
20 Ramsey Lewis feat. Earth, Wind and Fire : Sun Goddess (12″ version)
21 The Reddings : Remote Control (12″ version)
22 Wild Cherry : Play that funky music
23 The Jacksons : That’s What You Get for Being Polite
24 The Jones Girls : You’re gonna make me love Somebody Else
25 Labelle : Joy to have your love
26 Brick : Dazz
27 Charles Earland : Coming To You Live
28 Harvey Mason : Till You Take my Love (12″ Version)
29 Boz Scaggs : Lowdown
30 The Isley Brothers : Hurry Up and Wait
Apparue à la toute fin des années 70 et ayant couru sur une courte période de sept/huit ans, jusqu’à l’arrivée de la plus contemporaine New-Jack et du raz de marée Hip-Hop, l’Electronic Funk n’en est pas moins extrêmement intéressante.
En effet, ce mouvement qui comprend le P-Funk et le Boogie entre autres, a été un des premiers à
embrasser la révolution technologique amenée par l’arrivée de nouveaux instruments : les synthétiseurs et boîtes à rythme.
Conçus par les usines de la marque Roland (suivi de près par Yamaha en particulier avec sa gamme star de synthés DX), ces derniers vont prendre la forme d’une véritable révolution, transformant en profondeur l’essence même de la black music. Certains puristes diront même qu’ils ne se reconnaissent pas dans ce profond changement.
Jusque là, le funk était une musique plus organique, faisant la part belle aux basses slappées, aux cuivres et aux guitares avec pour figures de proue des artistes tels que James Brown, Sly and the Family Stone, Earth Wind and Fire, ou encore, les Isley Brothers.
L’Electronic Funk quand à elle, se démarque clairement de sa grande sœur à travers bien des aspects.
Effectivement, outre l’utilisation massive des synthétiseurs et boîtes à rythme et parfois de voix robotisées au vocoder ou à la talkbox (« Star Search » de Mico Wave, ici en version rare 12″ Shep Pettibone Mix, « The Sound of Music » de Dayton, « Are You With Me » des Isley Brothers ou encore « Computer Love » de Zapp, ici dans une version rare [LP remix]), elle met véritablement la mélodie en avant (la marque de fabrique des années 80), en accentuant toutes les composantes du son : les basses sont plus denses et grasses, les caisses claires sont plus puissantes (voire surpuissantes!) etc…
Prenez pour exemple le groupe The O’Jays et faites la comparaison entre leur tube « For the love of money » et le titre « Put Our Heads Together » ici présenté dans une version peu connue (la single version de sept minutes) et en troisième position de la compilation : les différences entre les arrangements et instruments sont flagrantes et reflètent parfaitement cette évolution musicale.
Tout au long des années 80, l’Electronic Funk a été portée par des producteurs et artistes à la renommée quelque peu limitée mais dont l’influence énorme sur la musique actuelle n’a jamais été démentie. Pêle-mêle, nous pourrions citer Kashif, Evelyn « Champagne » King, Roger Troutman, Mtume, SOS Band, Glenn Jones, Paul Laurence, Leon Sylvers III, entre autres…
Ce mouvement est, d’une certaine manière, encore très présent aujourd’hui puisqu’une nouvelle génération issue du Hip-Hop (YG, Kid Ink, DJ Mustard…), de l’Electro (Chromeo, Breakbot, Dax Riders…) de la Nu Funk (Dam-Funk, Onra…) et du Rn’B (T-Pain) s’est appropriée tous les codes de ce mouvement.
Enorme influence du rap de la côte ouest américaine, Dr Dre, Snoop Dogg, Ice Cube, DJ Quik, E-40, 2Pac pour ne citer qu’eux, n’ont eu de cesse de sampler les musiques de George Clinton, Mtume ou Roger Troutman.
Enfin, que dire des Daft Punk, avec leur son Electro/Funk et leurs voix robotisées?.. (Jetez d’ailleurs une oreille attentive à la première piste de cette compilation, avec le titre « Release the Beast » de Breakwater, cela devrait sensiblement vous rappeler le titre « Robot rock » des artistes français casqués…). La filiation avec l’Electronic Funk paraît, en tout cas, des plus évidentes.
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 Breakwater : Release the beast (12″ version)
2 Mico Wave : Star search (12″ Shep Pettibone Mix)
3 The O’jays : Put our heads together (Single version)
4 Mtume : Juicy Fruit (Fruity Instrumental mix)
5 Herbie Hancock feat. Bootsy & Sugarfoot from the Ohio Players : Beat Wise
6 René & Angela : I’ll Be Good (12″ version)
7 Oattes Van Schaik / The Limit : Miracles
8 Jeff Lorber : Step By Step (Extended Remix)
9 The Jones Girls : Keep it comin’
10 Zapp : Computer love (LP remix)
11 New Horizons : Searching for That Lady
12 Pauli Carman : Dial My Number (Extended Dance version)
13 Evelyn Champagne King : Heartbreaker
14 Gladys Knight & The Pips : Save the Overtime (For Me) (12″ mix)
15 Juicy : Sugar Free (Deo / Super Dance Mix)
16 George Clinton & P-Funk All Stars : Pumpin’ It Up
17 Plush : Coast to coast
18 Glenn Jones : Meet Me Halfway There
19 Surface : Happy (extended version)
20 Bobby Glover : Your Spell
21 Michael Henderson : You Wouldn’t Have To Work At All
22 Delegation : It’s Your Turn (extended version)
23 Kashif : Stone Love (digitally remastered)
24 Nona Hendryx : B-Boys (12″ version)
25 The Isley Brothers : Are you with me
26 Stanley Clarke : Heaven Sent You (12″ mix)
27 Dayton : The sound of music (European Mix)
28 Johnny Kemp : Cover Girl (12″ vocal mix)
29 Chocolate Milk : Who’s Getting It Now (12″ version)
30 Oattes Van Schaik / The Limit : Crimes Of Passion
La côte Est des Etats-Unis est le berceau du Hip-Hop.
Né à la fin des années 70 dans les rues du Bronx, et découvert par le grand public grâce au tube « Rappers Delight » de Sugarhill Gang, le Hip-Hop East Coast se caractérise par son côté conscient, parfois sombre, mélancolique et violent, mettant principalement l’accent sur l’écriture et les punchlines percutantes.
Plus qu’un simple mouvement, il se veut le reflet sans filtre de la vie de la population des ghettos noirs américains.
Après les années 80 où il prend une ampleur considérable grâce aux légendes qui l’ont façonnées (DJ Kool Herc, Grandmaster Flash, Afrika Bambaataa, Run-D.M.C. [ici avec « Down with the King »], The Sugarhill Gang, Boogie Down Productions [« You Must Learn » dans une version remix survitaminée], Kurtis Blow…), le Hip-Hop East Coast trouve son âge d’or au milieu des années 90 (de 93 à 98). Une période qui voit la sortie de nombreux albums encensés par la critique et instantanément considérés comme des classiques du genre, tant par leur qualité d’écriture que par leur richesse musicale : « Illmatic » de Nas (« The World Is Yours » en version remixée par Q Tip et » It Ain’t Hard to Tell »), « Reasonable Doubt » de Jay-Z (avec le soulful « Politics as Usual »), « Enter the 36 Chambers » du Wu-Tang Clan (« M.E.T.H.O.D. M.A.N. » ici dans la version « Home Grown »), « Only built 4 Cuban linx » de Raekwon (avec son classique « Ice Cream »), « Ready to Die » de The Notorious BIG ou encore « Lifestylez ov da Poor & Dangerous » de Big L (les bombes « Street Struck » et « Put It On »)…
Certains albums établiront même des records. Le deuxième album des Fugees « The Score » sorti en 1996, deviendra l’album de rap le plus vendu de tous les temps, chipant au passage le titre à MC Hammer, et glanera deux Grammy Awards. Vous pourrez apprécier sur cette compilation, un très bon remix d’un de leurs titres issu de leur tout premier album (« Nappy Heads »).
On voit également l’explosion de labels maintenant devenus cultes tels Def Jam, Tommy Boy, et par la suite Loud Records, So So Def, Bad Boy ou encore Roc a Fella.
Les influences du rap East Coast se retrouvent dans ses samples. En effet, les producteurs (DJ Premier, J Dilla, Lord Finesse, Jazzy Jeff, Large Professor pour ne citer qu’eux) se sont très largement inspirés de la Soul de la Philadelphia International, de la Motown et de Stax ainsi que du jazz, en utilisant à foison des boucles des grandes musiques avec lesquelles ils ont été biberonnés, et qui donnent ce fameux supplément d’âme.
A noter dans cette compilation la présence de deux chansons (« When the Last Time » des Clipse et « Not the Kids » d’Harlem World) composées par un jeune producteur qui faisait déjà grand bruit à l’époque avec l’aide de son complice Chad Hugo des Neptunes : Pharrell Williams. Le Hip-Hop dans sa plus pure expression!
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 KRS One : Black cop
2 Cappadonna : Everything Is Everything
3 Nas : The world is yours (Tip mix)
4 Common : High Expectations
5 A Tribe Called Quest : Bonita Applebum
6 Goodie Mob : Cell Therapy
7 Wu Tang Clan : M.E.T.H.O.D. M.A.N. (Home Grown Version)
8 Big L : Street Struck
9 Da Brat : Give it 2 you (Easy Mo Bee Remix)
10 Harlem World featuring Rashad : Not The Kids
11 Big Pun : I’m not a player
12 DJ Jazzy Jeff & The Fresh Prince : Summertime ’98 (Soul Power Radio Mix)
13 Camp Lo : Luchini AKA This Is It
14 Cru : Just another case
15 Fugees : Nappy Heads (remix)
16 Mobb Deep : Survival Of The Fittest (Remix Extended Version)
17 Run DMC : Down With The King
18 Boogie Down Productions : You must learn (Live From Caucus Mountain Remix)
19 Fu-Schnickens : La Schmoove
20 Lord Tariq & Peter Gunz : Déjà Vu (Uptown Baby)
21 Clipse : When the last time
22 M.O.P. : Ante Up (Robin Hoodz remix)
23 Jay-Z : Politics as usual
24 Dead Prez : Mind sex
25 Cam’ron feat. Charli Baltimore : Me & My Boo
26 Raekwon : Ice cream
27 Q Tip : Let’s ride
28 Inspectah Deck : Trouble Man
29 Nas : It ain’t hard to tell
30 Big L : Put It On
The Legacy of Hip-Hop West Coast
Contrairement à son homologue de la côte Est (même s’il existe bien-sûr des lyricists de grand talent) le Hip-Hop West Coast fait le choix très clair de mettre en avant la mélodie.
Les différences résultent principalement de la culture…et du climat!
En effet, là où la musique s’écoute principalement dans les transports en commun ou dans le casque à
New-York, à L.A., elle doit s’écouter fort. Dans une ville où le soleil montre ses rayons quasiment toute l’année, et où les voitures n’ont pas toujours de toit, il est important d’être vu et surtout entendu.
Les basses, les caisses claires, les handclaps, les sirènes et parfois les voix robotisées au vocoder ou à la talkbox y ont une part importante. Ecoutez plutôt « Hit the Floor » de MC Eiht (ici en version rarissime remixée par Daz Dillinger du Dogg Pound), « Black Superman » d’Above the Law, « Just Another Day » de Too Short (produit par QDIII le fils de Quincy Jones), ou encore « Get at Me (Call Me) » des Comrads et vous comprendrez tout de suite.
Directement influencé par le Funk ou l’Electronic Funk des années 80 et les artistes comme George Clinton, Slave, Loose Ends, Mtume, Zapp ou One Way, le rap West Coast nait au milieu des années 80 avec le succès du groupe NWA formé entre autres par Eazy-E, Dr Dre et Ice Cube (« You Know How We Do It »). Leurs mélodies puissantes couplées à leurs lyrics outrageuses font mouche instantanément auprès d’une jeunesse qui n’avait jamais entendu auparavant un artiste ou un groupe évoquer aussi crument les problèmes des ghettos.
Le succès d’NWA va rapidement faire des émules et on voit ensuite apparaître une flopée de nouveaux artistes et producteurs talentueux apportant un vent de fraîcheur à la scène Hip-Hop de l’époque : DJ Quik « You’z a Ganxta » et « Summer Breeze », Warren G & Nate Dogg avec leur tube « Regulate » (ici, un remix peu connu), MC Eiht et Compton’s Most Wanted « All for the Money », Xzibit « Criminal Set »…
A ne surtout pas oublier dans le rap West Coast, l’émergence d’une scène latino importante, directement liée à la proximité avec le Mexique et portée tel un étendard par la forte communauté hispanique de L.A. Vous apprécierez à sa juste valeur dans cette compilation deux titres (« I Wanna Get High » et » Stoned Is the Way of the Walk » version reprise) du groupe de rap latino le plus reconnaissable, ayant réussi parfaitement la fusion entre le Hip-Hop et le Rock : Cypress Hill.
Le Hip-Hop West Coast connaîtra une heure de gloire éphémère de 1992 à 1996, période d’apogée du label Death Row Records de Suge Knight, mais aura eu le mérite de révéler de grands producteurs s’épanouissant à l’ombre de Dr Dre et sévissant toujours aujourd’hui : DJ Muggs (Cypress Hill), DJ Quik (touche à tout de génie et producteur des titres de 2ndIINone sur la compilation) et DJ Battlecat, un des producteurs Hip-Hop les plus sous-estimés et talentueux de sa génération (Vous apprécierez la richesse des productions de ce dernier sur « Nah, Nah… » d’E-40 feat. Nate Dogg, « Bustas Can’t See Me » de Spice 1, » Criminal Set » d’Xzibit et « Quo Funk » de Quo)
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 2ndIINone : Back up off the wall (LP Version)
2 MC Eiht feat. Daz Dillinger : Hit the floor (Daz remix)
3 Above The Law : Black Superman
4 Cypress Hill : I wanna get high
5 E-40 feat. Nate Dogg : Nah, nah…
6 Too Short : Just another day
7 Smooth : Way back when
8 Warren G & Nate Dogg : Regulate (remix version)
9 Spice 1 : Bustas can’t see me
10 Xzibit : Criminal set
11 Ice Cube : You know how we do it
12 Compton’s Most Wanted : Hood Took Me Under
13 The Comrads : Get At Me (Call Me)
14 DJ Quik : You’z a ganxta
15 Ka’Nut : G Slide
16 Mac Mall : Ghetto Stardom
17 Sylk E Fine : Romeo and Juliet
18 Tash : Bermuda triangle
19 Tha Alkaholiks : Aww sh*t!
20 Quo feat. Brownstone : Quo Funk
21 Funkdoobiest : Lost in thought
22 2ndIINone : Don’t U Hide It
23 Too Short feat. Roger Troutman Jr. : Get that Cheese
24 MC Eiht feat. CMW : All for the money
25 Above The Law feat. Kokane : Kalifornia
26 DJ Quik : Summer breeze
27 Smooth : Jeeps ‘N’ Benzos
28 Tha Alkaholiks : Daaam!
29 Cypress Hill feat. Funkdoobiest : Stoned Is the Way of the Walk (Reprise)
30 The Comrads : Homeboyz
The Legacy of R&B Party
Le New Jack Swing définitivement enterré par son propre créateur Teddy Riley, la nouvelle génération d’artistes sur le devant de la scène au milieu des années 90 se tourne vers une tendance appelée R’n’B.
Une dénomination au goût de déjà vu si l’on part du principe qu’aux USA, depuis l’avènement des classements Billboard, la musique noire américaine porte le nom de R&B pour Rhythm & Blues.
Du coup, comme une boucle qui se referme mais qui continue de regarder vers l’avenir, le R’n’B mélange avec bonheur certaines mélodies du passé à des arrangements modernes. Le genre est très populaire et devient, à bien des égards, la nouvelle Pop des années 90.
Il permet à des groupes masculins et féminins de se faire une place sur les ondes et les playlists de MTV. Les filles (Allure avec « Head Over Heels [ici en version remix avec Nas], SWV avec « You’re the One » [version rare radio remix avec rap]) et les garçons (Jagged Edge avec « Let’s Get Married » dans une version Remarqable remix surpuissante, Next avec « Too Close » [version Phatboy club mix] et « Butta Love » [You Got The Love remix]) enchainent les tubes qui, souvent, sont dévoilés sur des bandes originales de films avant de trouver les faveurs du public.
Le R’n’B permet aussi à des ex-stars de Boys Band de se forger une nouvelle image : une fois l’aventure *NSYNC achevée, Justin Timberlake s’envole en solo vers d’autres cieux (« Like I Love You » [remix avec featuring des Clipse]). R. Kelly devient le roi du R’n’B avec une production très prolifique pendant les années 90 (« Thank God It’s Friday » et « Only The Loot Can Make Me Happy »). Cet empereur cohabite avec des voix en or qui font des merveilles comme Kenny Lattimore (« Never Too Busy » ici en version All-Star Head Up Mix). Le R’n’B sait aussi réunir les divas de plusieurs générations, d’Aretha Franklin (« Here We Go Again »), à Monica (« All Eyez On Me » [Urban Mix]) ou Amerie (« One Thing ») sans oublier Whitney Houston (« Love That Man »). Autant de passerelles et de collaborations qui démontrent que ces mélodies ont un réel pouvoir trans-générationnel.
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 Next ft. Naugty By Nature & Castro : Butta Love (You Got The Love remix)
2 Jon B. : Don’t talk
3 Tatyana Ali : Daydreamin’ (Part II)
4 Jagged Edge feat. Run of Run-DMC : Let’s get married (Remarqable remix)
5 Justin Timberlake feat. Clipse : Like I love you (remix)
6 Koffee Brown : After party
7 Kenny Lattimore : Never Too Busy (All-Star Head Up Mix)
8 Groove theory feat. Brand Nubian : Tell me (6 Karat Hip Hop Mix)
9 Joy Enriquez : Tell me how you feel
10 Ruff Endz feat. Ghostface and Raekwon : No more (Cuban Linx 2000)
11 DeDe Lopez : Come on out
12 R. Kelly : Only the loot can make me happy
13 Donell Jones feat. Left Eye : U know what’s up
14 TLC : Unpretty (Don’t Look Any Further Remix w/ Rap)
15 Allure featuring Nas : Head over heels (Remix)
16 Tina Moore : Nobody Better (Blacksmith R’n’B Rub)
17 Nivea : Still in love
18 Jon B. & Coko & Jay Z : Keep it real
19 Aretha Franklin : Here We Go Again
20 Whitney Houston : Love that man
21 Tyrese feat. Snoop Dogg Featuring Mr. Tan : Just a baby boy
22 Best man : I see you
23 Monica : All Eyez On Me (Radio Edit & Album Version (Urban Mix))
24 Kenny Lattimore : Weekend
25 R. Kelly : Thank God it’s Friday
26 Next : Too close (Phatboy club mix)
27 Donell Jones : Put me down
28 Amerie : One thing
29 Men Of Vizion feat. Tasha Scott : Joyride
30 SWV : You’re the One (Radio Edit)
« Les balades (ou slow jam) sont les chansons qui traversent le temps et celles qui marquent le plus l’esprit des gens » a dit un jour le chanteur Brian McKnight.
Suivant les glorieuses traces de leurs ainés de la Soul (Marvin Gaye, Teddy Pendergrass, Les Isley Brothers, Luther Vandross ici avec l’excellent « Take You Out »…), le Rn’B s’est appliqué tel un élève modèle à reproduire la recette à succès délivrant des mélodies suaves chantées par des voix toujours plus langoureuses.
Impossible donc, de passer à côté pour un artiste Rn’B qui se respecte et qui veut faire montre de ses capacités vocales ainsi que sa faculté à émouvoir les foules. MTV, vitrine puissante de l’époque, allait être le véhicule idéal de ce mouvement sentant bien l’explosion imminente du Rn’B.
Evitant l’écueil très tentant de la surdose de sucre, certains artistes et producteurs présents sur cette compilation s’en sortent avec brio et même avec les félicitations du jury.
On mettra en avant entre autres l’immense Sade et son émouvant « Somebody Already Broke My Heart », le sublime « Naked Without You » de l’anglais Roachford (ici en version Full Crew mix), le featuring de 2Pac sur le titre de son pote Jon B. « Are You Still Down », « 5 Miles to Empty » (présenté en version Cutfather & Joe Remix Up, qui n’est pas sans rappeler le tube de Mark Morrison « Return of the Mack »), le superbe « You Gotta Be » de Des’ree, la très belle reprise de « Show You the Way to Go » des Jacksons par Men of Vizion, ou encore le délicieux « Til the Cops Come Knockin' » de Maxwell (ici en version MTV Unplugged)… Comment ne pas évoquer également l’éclosion à cette époque de grands producteurs du Rn’B tels Devante Swing, membre du groupe Jodeci (« Can You Get Wit It » en version Devante’s Gangsta Lean Extended Edit, l’un des premiers titres d’Usher), Eddie F. des Untouchables (« In the Hood » remix extended de Donell Jones), ou encore Timbaland (ici avec le tube « Pony » de Ginuwine en version extended et qui permettra l’explosion la même année d’une certaine Aaliyah) ? Des compositions léchées et puissantes qui ont parfaitement vieilli en passant haut la main l’épreuve des années.
A noter la présence du tout premier single des Destiny’s Child de Beyoncé en neuvième position du tracklisting (« No, No No, Part I »).
The Legacy of Rn’B Slowjamz ou la « baby making music » dans toute sa splendeur et toute sa richesse.
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 Luther Vandross : Take you out
2 Joe : Don’t Wanna Be A Player (Joe/Big Baby Remix)
3 H-Town feat. Roger Troutman : They like it slow
4 Ginuwine : Pony (Extended Mix)
5 Next : Imagine that
6 Roachford : Naked without you (Full crew mix)
7 Sade : Somebody Already Broke My Heart
8 Allure : When the Shades Go Down
9 Destiny’s child : No, No, No (Part I)
10 Jon B. feat. 2Pac : Are U still down?
11 Usher feat. Devante Swing : Can You Get Wit It (Devante’s Gangsta Lean Extended Edit)
12 Brownstone : 5 Miles To Empty (Cutfather & Joe Remix Up)
13 TQ : Westside
14 Donell Jones : In The Hood (remix version with rap)
15 Des’ree : You Gotta Be
16 Men Of Vizion : Show you the way to go
17 Groove theory : Keep Tryin’ (The Wet Mix)
18 Maxwell : Til The Cops Come Knockin’ (MTV Unplugged)
19 Babyface : Reason For Breathing
20 Jagged Edge : Ready and willing
21 Kenny Lattimore : Days like this
22 R. Kelly : I Wish – Remix (To The Homies That We Lost) Uncensored Version
23 Boyz II Men : The color of love
24 Toni Braxton : Come on over here
25 Link : I really wanna sex your body
26 Ruff Endz : I Apologize
27 Tatyana Ali : Kiss the sky
28 Tyrese : Sweet lady
29 Keith Martin : Never Find Someone Like You
30 Ginuwine : Holler (Full crew smoove mix)
La Nu Soul (ou Neo Soul) est le pont parfait reliant les rives de la Soul des années 60 et le Rn’b moderne.
Se voulant le pendant contemporain et le digne héritier de la « musique de l’âme », le mouvement fait son apparition au milieu des années 90 (terme de « Nu Soul » donné par Kedar Massenburg de la Motown) , coïncidant peu ou prou avec la sortie du premier album de l’artiste D’angelo « Brown Sugar ».
Utilisant les instruments organiques tels que les claviers Fender Rhodes comme son illustre aînée, la Nu Soul se veut plus authentique et mature que le Rn’B parfois jugé trop adolescent.
Pour résumer, imaginez que Marvin Gaye et Diana Ross aient eu des enfants ensemble, ces enfants sont des artistes et sont sur cette compilation The Legacy of Nu Soul!
A noter dans ce tracklisting très classe, une des figures de proue de ce mouvement, Sade, avec l’émouvant « By your side ». Défilent ensuite les dignes héritiers de la grande Soul : John Legend avec un excellent titre de son tout premier album « She Don’t Have to Know », Dionne Farris (« Hopeless »), Alicia Keys (« I Won’t [Crazy World] » bonus track de la réédition de son premier album), Amel Larrieux (« Get up »), ou encore Kenny Lattimore et l’immense « Just What it Takes » (en version Human Rhythm Remix), Davina et son tube « So good » (en remix avec Raekwon du Wu-Tang Clan), ainsi que sa reprise tout en délicatesse de « I can’t help » du King of Pop, et enfin Angie Stone (« Wish I didn’t miss you ») et son sample de « Backstabbers » des O’Jays…
N’oublions pas la grande Aretha Franklin en duo avec Laryn Hill sur le très beau « A rose is still a rose » et qui vient prendre une cure de jouvence et faire un délicieux bon dans le passé. Ou serait-ce dans le futur?… A écouter à deux!…
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 Jacksoul : Still believe in love
2 John Legend : She Don’t Have to Know
3 Sade : By your side
4 Alicia Keys : I Won’t (Crazy World) (‘Songs in a minor’ bonus track)
5 Kenny Lattimore : Just What it Takes (Human Rhythm Remix)
6 Dionne Farris : Hopeless
7 Davina feat. Raekwon : So good (remix)
8 Kwesi : Heavenly Daughter (Soul Inside Mix)
9 LSK : Life Without You
10 Syleena Johnson : I Am Your Woman (Summertime Remix Radio Edit)
11 Amel Larrieux : Get Up
12 Lyfe Jennings : Stick Up Kid
13 Raheem Devaughn : Is It Possible
14 Glenn Lewis : Don’t you forget it
15 Tina Broussard : Inside My Love
16 Maxwell : Matrimony: Maybe You
17 Joy Denalane : Loverman (live)
18 Anthony Hamilton : Charlene
19 Aretha Franklin feat. Lauryn Hill : A Rose Is Still A Rose
20 Tatyana Ali : He loves me
21 7 Sons Of Soul : Need You
22 Raheem Devaughn : Guess Who Loves You More
23 Heather Headley : Nature Of A Man
24 Angie Stone : Wish I Didn’t Miss You
25 Kenny Lattimore : I love you more than you’ll ever nkow
26 Davina : I can’t help it
27 Jon B. feat. Nas : Finer things
28 Lyfe Jennings : She Got Kids
29 Charlie Wilson : Here I am (‘Charlie last name Wilson’ bonus track)
30 Omar feat. Angie Stone : Be Thankful (Soul Inside Mix)
Style né à la fin des années 80, comme un électrochoc au Funk qui peine à traverser sans dommages cette décennie où les machines remplacent les musiciens de studio, le New Jack Swing est également l’affaire d’un homme : Teddy Riley.
Originaire de Harlem, Teddy évite de trainer avec les gangs du quartier et préfère démonter la chaine hi-fi familiale avant de réclamer ses premiers instruments de musique alors qu’il a à peine cinq ans. Quelques années plus tard, il rencontre son premier associé et manager Gene Griffin, et il crée ce style qui mélange les mélodies Soul aux rythmes Rap. Avec son groupe GUY (« D.O.G Me Out » présenté ici en version rare Wrecks N Effect Rap) il pose pour de bons les bases du New Jack Swing qui vit jusqu’au milieu des années 90.
Le talent de Teddy Riley contamine plusieurs plages de ce volume : Jazzy Jeff & The Fresh Prince (« I’m Looking for the One » en 12inch version peu connue sur la compilation), Blackgirl (« 90’s Girl » en version Encore Alt. Remix Radio Edit), Whitney Houston (« Step by Step »), Johnny Kemp (« Just Got Paid », ici en version dub mix), The Jacksons (« She ») et Quo (« Blowin’ Up » en Extended Version). Autant d’artistes qui permettent de constater à quel point ce style musical est riche, louvoyant entre le Funk numérique et les compositions aux arrangements proches de la House nord-américaine.
Les années New Jack Swing donnent aussi l’occasion à un certain R. Kelly de faire son entrée avec son groupe Public Announcement (« Definition of a Hotti » et « She’s Got that Vibe » tous les deux présentés en versions remixes extended). Il en profite pour lancer sa protégée, la jeune Aaliyah (« Back & Forth » [remix Mrs Mello], « The Thing I Like », bonus track de son premier album), qui devient une icône pour toute une génération d’adolescentes.
Derrière ces grosses locomotives se cachent quelques pépites et raretés bel et bien gravées dans l’histoire de ce courant musical : Keisha Jackson (« My Happiness ») fait un clin d’œil au « Is It Good To You » d’Heavy D, tandis que les Jacksons livrent « She », Funk torride emmené de main de maître par Randy, le cadet de cette fratrie légendaire. En guise de conclusion, les versions des « A Night to Remember » de Shalamar et de « Get It Up » (version 12inch remix) de The Time respectivement reprises par La Rue et TLC, confirment que le New Jack Swing est le digne fils respectueux du Funk.
Sélection Legacy Recordings / Romain ‘Rpiz’ Pizon / Richard Lecocq
1 Brownstone : If you love me (Characters Funk Remix Extended version)
2 Keisha Jackson : My happiness
3 R. Kelly & Public Announcement : Definition Of A Hotti (Extended Club Remix)
4 Aaliyah : Back & Forth (Ms. Mello Remix)
5 Jazzy Jeff & Fresh Prince : I’m looking for the one (to be with me) (12″ Mix)
6 Blackgirl : 90’s girl (Encore Alt. Remix Radio Edit)
7 Trey Lorenz : Photograph of Mary (Rooney & Morales Remix)
8 The Jacksons : She
9 TLC : Get it up (12 » remix)
10 Toni Braxton : I Belong To You (Rollerskate radio mix)
11 C&C Music Factory : Do you wanna get funky/Got to be real (Robi-Rob’s Hip Hop Junkies Mix)
12 DeDe Lopez : It’s all good
13 Bobby Brown : Every Little Step (extended version )
14 Whitney Houston : Step by step (Teddy Riley remix)
15 Hi-Five : She’s playing hard to get (Hula & Fingers Extended Mix)
16 Quo feat. Aaron Hall : Blowin up (Teddy Riley Mix Extended Version)
17 SWV : I’m so into you (radio remix with rap)
18 Menageri : 18 and over
19 Artz & Kraftz : All of it
20 Jodeci : Come and talk to me
21 Guy : DOG me out (Wrecks N Effect Rap)
22 Prince Markie Dee & The Soul Convention : Something Special (Summer of 93 remix)
23 Toni Braxton feat. Babyface : Give U my heart
24 Tashan : Love Is Forever (Joe « The Butcher » Mix)
25 Hi-Five : I Like the Way (The Kissing Game)
26 DeDe Lopez : Party
27 R. Kelly & Public Announcement : She’s Got That Vibe (Up All Night, No Sleep Till Bedtime Mix Sad Excuse)
28 Johnny Kemp : Just got paid (Dub Mix)
29 Aaliyah : The thing I like
30 La Rue : A night to remember
« The Legacy of » rend hommage aux grands du Jazz qui ont contribué à l’histoire de CBS.
Ce volume aux airs de livre d’histoire permet d’explorer les différents registres du Jazz, du Jazz Vocal au BeBop, sans oublier le Free Jazz. Génie incontesté du genre et figure de proue du label Columbia entre 1955 et 1975, Miles Davis est à l’honneur dans « Legacy of Jazz » avec les magnifiques titres « Blue in Green » et « Once Upon a Summertime ».
2015 marque le centième anniversaire de naissance de Billie Holiday. La voix éternelle de la chanteuse résonne sur son tube « I’m a Fool to Want You » tandis que celle d’Ella Fitzgerald reste toujours aussi envoûtante sur « Indian Summer » (en version live pour l’occasion).
Courant musical qui a su résister aux époques et aux modes, le Jazz reste ce pont suspendu au-dessus de la musique noire, avec des générations d’artistes qui balaient plus de cent années de musique et d’histoire, de Louis Armstrong à George Benson. Aretha Franklin (« Bill Bailey Won’t You Please Come Home » ici présenté en version alternative) fait également ses classes dans le monde exigeant du Jazz avant de devenir la Reine de la Soul.
Préface indispensable au livre d’histoire imposant qu’est la musique noire américaine, le Jazz a pris son passeport pour l’éternité. Une musique immortelle résumée en 30 titres inoubliables et indispensables.
Sélection Legacy Recordings / Daniel Baumgarten / Romain ‘Rpiz’ Pizon
1 Louis Armstrong : I’ll Be Glad When You’re Dead, You Rascal You
2 Cab Calloway : Minnie the Moocher
3 Duke Ellington : The Mooche (1999 Remastered)
4 Fats Waller : Handful of Keys (Remastered)
5 Lena Horne : Stormy Weather
6 Ella Fitzgerald : Indian Summer (Live)
7 Benny Goodman : King Porter Stomp
8 Aretha Franklin : Bill Bailey, Won’t You Please Come Home? (Alternate Version)
9 Lionel Hampton : Shufflin’ at the Hollywood
10 Coleman Hawkins : Body and Soul
11 Miles Davis : Blue in green
12 Dizzy Gillespie : Night In Tunisia – Interlude
13 George Benson : Body Talk (Alternate Take)
14 Count Basie : Bill’s Mill (1992 Remastered)
15 Chet Baker : I’m Thru With Love
16 Lou Levy : Baubles, Bangles & Beads
17 Billie Holiday : I’m a Fool to Want You
18 Tony Bennett : Let There Be Love
19 Ray Bryant : Little Susie
20 Charles Mingus : Self-Portrait In Three Colors
21 Dave Brubeck : Three to Get Ready
22 Helen Merrill : Night and Day
23 Gerry Mulligan : Capricious
24 Miles Davis : Once Upon a Summertime
25 Martial Solal : I Got Rhythm
26 Previn – Brown – Ellis – Manne I Know You Oh So Well
27 Sonny Rollins : Don’t Stop the Carnival (Remastered – 2000)
28 Bob Brookmeyer : Jive Hoot
29 Charlie Parker : Laura
30 Paolo Fresu : Que reste t’il de nos amours
« The Legacy Of » : Disponible à partir du 17 juillet sur iTunes et Apple Music.