Big Audio Dynamite
Big Audio Dynamite à Rock En Seine : On y était
B.A.D fait partie des groupes qui ne parlent pas aux moins de 30 ans. Par contre pour les néo quinquagénaires, ceux qui ont connu la fantastique mais, au final, brève carrière du Clash, Big Audio Dynamite reste pour beaucoup d’entre eux le groupe de Mick Jones guitariste du légendaire combo Rock contestataire. Lorsqu’au printemps 2011 …
B.A.D fait partie des groupes qui ne parlent pas aux moins de 30 ans. Par contre pour les néo quinquagénaires, ceux qui ont connu la fantastique mais, au final, brève carrière du Clash, Big Audio Dynamite reste pour beaucoup d’entre eux le groupe de Mick Jones guitariste du légendaire combo Rock contestataire.
Lorsqu’au printemps 2011 on apprend que B.A.D se reforme pour une tournée US, on est partagé en joie et inquiétude. Qu’est ce que ce formidable inspirateur de groupes tels que Gorillaz, Primal Scream pour ne citer qu’eux, a-t-il à proposer live en 2011 ?
Eléments de réponse dans ce qui va suivre …
B.A.D au sortir d’une tournée marathon aux USA, se voit programmé dans de nombreux festivals dont le désormais incontournable Rock En Seine. En tant que fan transi du Clash, il est agréable de se retrouver Gare du
Nord pour aller chercher Mick Jones & Don Letts à l’Eurostar de 16h17, mais je ne fais pas non plus le malin, car, quand même, on se retrouve à prendre en charge une partie de l’histoire du Rock & Roll, celle qui vous voit passer de l’adolescence à l’âge adulte. Une heure de van plus tard, nous arrivons sur le site du festival. Une heure de trajet passée à parler en vrac, des émeutes londoniennes, de foot (Mick étant fan des Queens Park Rangers), et bien entendu de musique.
B.A.D doit monter sur scène à 20h00 ce qui nous a laissé le temps de monter une heure d’interview avec les médias. Prévu entre 18 et 19 h, gros moment de flottement puisqu’on nous a déplacé l’endroit prévu pour les dits interviews ce qui nous fait perdre 40 mn sur le planning …
Nos 2 compères joueront quand même le jeu et Don se fendra d’un laconique : « Don’t stress man, it’s festival. Forget your schedule ». Au final, Mick Jones et Don Letts donneront plus d’interviews que prévus et s’arrêteront tout juste 20 mn avant de monter sur scène.
A 20h00 pétantes, l’intro du Bon, La Brute et le Truand d’Ennio Morricone retentit sur la scène de l’Industrie et B.A.D prend ses quartiers pour 45 mn intensives de live. Mick Jones annonce la couleur : «Nous sommes un groupe des années 80, qui écoute de la musique des années 60 et joue pour les plus de 50 ans.»
Mine de rien, cela fait plus de 20 ans que le groupe n’a pas joué en France et on les sent tendus avant de monter sur scène. Mais la magie est toujours là. On sent tout de suite que les images vues sur le Net de leur tournée US vont se confirmer. Par rapport au dernier concert vu du groupe (La Cigale en 1989), effectivement deux décennies se sont écoulées, mais aujourd’hui grâce à l’arrivée d’un 2ème guitariste (exit Don Donovan remplacé par un roadie « historique » du groupe nettement plus porté sur la 6 cordes que les claviers ). B.A.D sonne plus rock que jamais, et le groupe semble juste heureux de partager 7 titres de son répertoire (dans le désordre Rush,C’Mon Every Beatbox,The Bottom Line ) dont un nouveau titre « Rob Peter, Pay Paul » qui laisse augurer un nouvel album tant espéré.
Bien que jouant en même temps que les Kills, le groupe va se mettre le public dans sa poche grâce à set nerveux, rock mais aussi très groove avec une basse énorme de Leo Williams et les samples de Don Letts, marque de fabrique de ce groupe déjà bien en avance sur son époque lorsque sortit leur 1er album en 1985 …
Photos : Christine Nancy (c)
Après leur set, direction le catering artiste du festival, où pendant le diner, Mick Jones très souriant avouera avoir été très heureux de la réaction du public français à la suite de leur 1er concert en 20 ans sur notre son. Ce qui annonce sans doute dans les prochains mois, un possible retour dans une salle parisienne ou provinciale. Au vu des réactions des médias après leur set, ça ne serait que justice…
Quelques bières plus tard on ira écouter et voir les Foo Fighters retourner la Grande Scène sous l’œil avisé et admiratif de Mick Jones. Ce sont sous les coups d’une heure du matin, qu’on les laissera repartir vers leur hôtel pour un repos amplement mérité.
El B.